Alumni STORIES – VOL.1 | KATARINA CLOIDT

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Je tiens à affirmer qu’un tel cheminement est possible, sans se transformer en “yes-sayer”.

Alumni | Université Internationale de Monaco
Programme | Master of science in Luxury Goods and Services
Obtention | 2011
Ville de résidence | Mexico


Ce qui te faisait avancer étudiant, et encore aujourdhui ?

Le fait de ne jamais céder à la médiocrité, de ne jamais se résigner à sa situation, ou de se contenter de ce que l’on a. Tous les choix sont respectables, mais j’ai toujours aimé tenter d’aller plus loin pour voir si cela pouvait marcher  !


Plongée dans le trafic et l’effervescence de Mexico  –  la « cité toujours en éveil » –, Katarina traverse chaque matin les rues animées par les commerçants du coin. Face aux étals des magasins, et aux saveurs qui habitent les parages, elle se souvient de son parcours international, entamé par un échange lycéen en Floride, qui lui fit également entrevoir le dynamisme de l’Amérique latine. Une initiation qui sut retenir l’intérêt de celle qui a toujours gardé l’esprit ouvert, au-delà même du planisphère : « Quand je me retourne, je me dis que les hasards sont très présents dans mon cheminement car je suis une éponge ; j’absorbe tout ce qui m’inspire ! Je ne me destinais pas du tout à travailler ici, ni dans la mode. » À une époque où ce type de cursus se faisait rare, l’Université internationale de Monaco était à l’avant-garde et eut assez d’avance pour propulser Katarina dans le secteur du luxe : « J’ai énormément retiré de ce Master spécialisé, parce qu’il m’a permis d’étudier très concrètement le domaine dans lequel je voulais me professionnaliser : le comportement des consommateurs. Dans cette matière, j’ai pu apprendre une méthodologie qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. » Si l’approche « hands-on », ses rencontres avec des experts issus de Zegna, et la découverte de sièges historiques à Florence, l’auront aussi préparée à son rendez-vous avec l’avenir, l’étudiante « très première de la classe » eut encore l’audace de pointer Cartier en première ligne de son CV.

Proactive par essence, la native de Ratingen, non loin de Düsseldorf, sait tout ce que l’héritage germanique apporte en pratique  –  « de l’organisation, un dévouement à la tâche ! » Celui-là même qui fit poursuivre Katarina aux achats, dans la vente et le marketing, participer au relancement de la division mode de Paco Rabanne à Paris  –  « j’y ai réalisé un rêve : assister à un défilé haute couture ! » –, avant de faire un premier crochet par le Mexique chez Hugo Boss, puis de rejoindre Diesel en Italie : « Il est essentiel de se rappeler qu’on est seulement un petit rouage quand on démarre ! Ce qu’on attend d’un diplômé, c’est donc qu’il se montre capable de donner le meilleur de lui-même. » Autant d’expériences qui fortifient sa position actuelle de vice- présidente de PVH Mexico, une branche locale spécialisée dans la commercialisation de prêt-à-porter sur le marché latino. Depuis une tour partagée par trente marques, elle permet au groupe de réussir ses positionnements, de sélectionner ses canaux de distribution avec discernement, et de démontrer que le développement durable ne saurait se passer de mode. En prenant soin d’un portefeuille clients incluant Tommy Hilfiger, Speedo et Calvin Klein, Katarina navigue ainsi de réunions en espagnol à des « catch-up points » dans la langue de Shakespeare, avec d’autres mégalopoles : « En fait, je n’ai jamais travaillé en Allemagne ! Mon métier comprend sa part de comptes-rendus aux équipes d’Amsterdam et de New York, mais il m’amène aussi à visiter les boutiques, et à interagir avec des équipes à plusieurs endroits en simultané ! »

Les dirigeants d’entreprise ont longtemps donné à Katarina l’envie d’assumer à son tour d’importantes responsabilités, mais sa sensibilité envers leur parcours admirable lui demanda de déconstruire ses craintes, et de comprendre que leur niveau n’était pas inatteignable : « Même si cela n’a pas toujours été facile pour moi, et que je me suis beaucoup investie, je tiens à affirmer qu’un tel cheminement est possible, sans se transformer en “ yes-sayer ”. » Parce que l’Université internationale de Monaco fait partie de ses attaches, elle mesure combien il fait bon d’y revenir, et de s’apercevoir que d’autres trajectoires d’anciens étudiants ont également su grandir : « Cinq ans après la remise de diplômes, c’était une véritable fierté de se sentir membre de cette communauté, et de constater que chacun s’était accompli à sa manière ! Et puis, l’accomplissement n’est pas qu’une question de sphère professionnelle ; de mon côté, mon plus beau choix de vie reste d’avoir épousé l’homme que j’aime. » Si le temps lui manque pour se remettre en selle après dix années de pratique équestre, c’est qu’elle préfère aujourd’hui entretenir l’écrin de son jardin afin que les fruits et les légumes poussent et s’épanouissent en plein cœur du quartier. La dirigeante ne néglige le potentiel d’aucune graine, pourvu qu’elle soit placée dans un terreau propice, la patience et l’attention comme seules vertus directrices. Dans sa carrière ou dans ce rapport à la terre, Katarina a finalement prouvé que tout revient à cette science  –  faire le choix de la croissance  !

Portrait écrit © Maison Trafalgar | Dessin aquarelle © Maison Trafalgar & Camille Romanetto 

Mis à jour le 18 octobre 2022