Alumni STORIES – VOL.1 | matthieu musette

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“J’ai toujours été très “all-in” dans mon fonctionnement!”

Alumni | ESCE Paris
Programme | International Business and Marketing
Obtention | 2013
Ville de résidence | Saint-Germain-en-Laye


Ce qui te faisait avancer étudiant, et encore aujourdhui ?

Les bonnes rencontres ! Il y a eu celles avec mes managers, mais aussi avec le corps professoral de l’ESCE. Quand on a l’opportunité d’entrer dans le sillon de professionnels charismatiques, qui ont une influence aussi positive, il faut la saisir – et avec modestie, malgré tout  ! J’ai parfois pu en manquer, et mon côté extraverti a pu être vu comme un excès de confiance, alors qu’il est essentiel de ne pas arriver comme si on avait tout vu, tout fait, tout révolutionné. Tout l’enjeu réside dans ce juste milieu à trouver, entre le fait de savoir rester à sa place, et l’affirmation de sa personnalité – de sa valeur ajoutée  !


En adepte de prouesses footballistiques qui s’avouait inculte en mécanique, Matthieu a prouvé qu’il était possible de passer de l’univers Materazzi à celui des Maserati : « David Beckham est ma référence absolue  –  et il se trouve que c’est notre ambassadeur monde ! » Entre ce vrombissement signature de la GranTurismo, et cette langue de Dante qui s’éploie des mails aux visios, le responsable commercial favorise la vente sur l’ensemble de la France, s’assurant que la marque de voitures de luxe soit représentée dignement, coordonne les actions des quinze concessionnaires  –  un sport de concessions qui nécessite son lot d’offres packagées et de subtilité. Et bien qu’il pilote aujourd’hui un maillage d’excellence, Matthieu a démarré sur des bolides moins altiers  –  une Renault Kangoo jaune grâce à laquelle il livrait le courrier. Car dès l’adolescence, c’est avec optimisme qu’il a enchaîné les petits boulots à Saint-Germain-en-Laye pour mériter ses vacances ; et c’est peu dire qu’à force d’avoir achalandé boutiques de vêtements et de chocolats, le môme était comme destiné précoce à l’art du négoce. Rien de plus évident que d’intégrer l’ESCE Paris pour celui qui a traversé collège et lycée en restant fidèle à la section européenne ; Matthieu brûlait tellement d’arpenter la carte qu’il a même joué un coup de poker : « C’était l’ESCE, ou rien ! Je n’avais présenté aucune autre école, parce que c’était la seule qui proposait deux départs à l’étranger. J’ai toujours été très “ all-in ” dans mon fonctionnement ! » C’est là que le bilingue franco-britannique apprend un ou deux tricks durant les cours de marketing en anglais, là qu’il s’ouvre déjà aux côtés de nationalités mexicaines, allemandes ou japonaises, avant d’embarquer lui-même pour un fragment de cursus universitaire sur l’archipel nippon : « J’étais un petit tourbillon qui avait besoin d’être canalisé !

L’ESCE m’a permis de comprendre les codes de l’entreprise, mais aussi d’appréhender des sensibilités et des caractères différents. Elle m’a fait mûrir et a forgé une part de ma personnalité ; sans elle, j’aurais été à la ramasse pour la suite ! » Dans l’intervalle, Matthieu aura dansé le rock en ces murs, et manigancé des « bêtises étudiantes » à renfort de scie sauteuse  –  « à l’école, on avait fait gagner ce lot lors d’une loterie caritative pendant mon échange aux Pays-Bas. Personne n’en voulait, alors j’en ai fait bon usage… ! »  –, il aura surtout sauté sur l’opportunité d’un stage chez Maserati, après que son rêve dans l’audiovisuel fut quelque peu décati. Pris en stage pour rejoindre une chaîne nationale d’envergure, Matthieu découvre assez tôt un jeu de pouvoir dont il ne veut aucune part, ne souhaitant poursuivre un rêve si ce dernier exige que le bonheur fasse une trêve. Le voilà bientôt à Modène, visitant l’usine historique à briques rouges, où la fabrication d’hypercars touchait à l’orfèvrerie ; le voilà juché sur son premier scooter et grimpant les échelons, se frottant à l’exigence tandis qu’il prend la mesure de sa chance : « J’avais pas mal d’incertitudes lorsque j’ai commencé. Mais dès le départ, j’ai été entouré par deux grands managers italiens, des personnes extrêmement inspirantes avec un immense savoir-être ; face à eux, on ne peut que se sentir très humble ! J’en apprenais tous les jours, et ils me motivaient sans cesse à me dépasser. Je conserve une immense humilité vis-à-vis de ces rencontres qui ont aiguillé ma vie. »

Conscient de la puissance du réseau, Matthieu met à son tour un point d’honneur à promouvoir les étudiants de l’ESCE auprès de son cercle professionnel, et à faire profiter de son écosystème les prochains diplômés prêts à suivre leur instinct. Ce même instinct qui a poussé le responsable commercial à s’immerger dans l’industrie automobile, si bien qu’il se retourne maintenant au bruit des moteurs  –  et qu’il enfourche son propre destrier, d’un tout autre constructeur : « Côté équilibre, je joue au foot, c’est vital pour me défouler, et j’ai aussi ma Yamaha XSR700 ! On se fait des virées avec un de mes meilleurs amis, qui a aussi commencé stagiaire chez Maserati. » Friand qu’il est des « coups d’accélérateur », nul doute que Matthieu accrochera bientôt de nouvelles trajectoires, dans ce secteur qu’il a apprivoisé, ou dans d’autres, plus exploratoires, qui lui réclameront à nouveau de se montrer capable. Et même si sa hargne aurait de quoi provoquer quelques sourcils froncés, il n’est aucune route qui ne saurait s’éclaircir, lorsqu’on a fait son habitude de foncer.

Portrait écrit © Maison Trafalgar | Dessin aquarelle © Maison Trafalgar & Camille Romanetto 

Mis à jour le 17 octobre 2022