Alumni Spirit | L’ART DE REPARTIR DE ZÉRO

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Fondamentalement passionné, Laurent Hayoz possède un parcours professionnel atypique. Amoureux de voile et navigateur professionnel, il devient Leader Produit & Engineering de l’équipe digitale chez Décathlon Suisse, après une reprise d’études chez CREA Genève qui lui ouvre les portes du digital.

La voile comme première carrière

Lorsqu’il découvre la voile à l’âge de 11 ans, Laurent Hayoz ne sait pas encore qu’il deviendra navigateur professionnel. 

J’ai découvert la voile complètement par hasard, en vacances avec ma mère. J’ai fait du catamaran Hobie Cat et j’ai trouvé ça génial. En rentrant à Genève, j’ai dit à mon père que je voulais faire de la voile ! Il m’a trouvé un club et j’ai pu continuer ce sport qui me passionnait”, raconte Laurent.

Laurent Hayoz vit sa passion de la voile comme tous ses autres hobbies. D’après lui, il est atteint de “boulimie de l’apprentissage”. Dès que quelque chose lui plaît, il veut aller au bout. Il continue la voile en parallèle de ses études et de son travail, jusqu’à tomber sur la bonne personne. 

Un propriétaire de bateau lui offre l’opportunité de devenir navigateur professionnel. Il quitte son emploi et se lance : “J’étais payé une bouchée de pain mais c’était chouette, je naviguais aux 4 coins du monde, je faisais des compétitions”, évoque Laurent.

En parallèle de sa carrière sportive, Laurent Hayoz monte sa propre école de voile. Comme si cela ne suffisait pas, il crée aussi Sailup, une plateforme de réservation de bateau en ligne. 

J’organisais des croisières partout dans le monde, j’avais plus de 30 000 bateaux référencés sur la plateforme. C’est comme ça que je suis tombé dans la marmite du digital ! J’ai tout appris sur le tas”, explique Laurent.

Ensuite, sa vie évolue. Laurent fonde une famille et a envie de se poser, d’arrêter sa carrière de navigateur et de quitter son statut d’entrepreneur. Il se dit que s’il doit changer de travail, se relancer dans des études, il aimerait travailler dans le digital.

Retour sur les bancs de l’école

A 30 ans, Laurent Hayoz reprend ses études et se dirige vers l’école CREA Genève, du groupe OMNES Education. “Cette reprise d’études, c’était beaucoup d’appréhension. Je n’étais pas sûr de moi, j’avais peur d’être complètement largué. C’est ma femme qui m’a poussé à me lancer. J’ai passé 2 mois à suivre des cours de marketing digital en ligne pour combler mon retard mais en fait, j’ai pris de l’avance !”, plaisante-t-il.

Aujourd’hui, Laurent se félicite d’avoir pris cette décision. La formation de CREA Genève lui a apporté beaucoup de connaissances générales sur l’écosystème du marketing et de la communication. Il a pu développer un sens de l’analyse et une vision stratégique de ce que doit être le business en ligne. 

Je ne pense pas que je serais là où j’en suis sans CREA, admet Laurent. J’aurais certainement pu travailler dans le digital, de façon autodidacte, mais pas à ce niveau. Surtout, CREA m’a apporté de la légitimité.

Plongée dans la marmite du web

CREA Genève et les stages réalisés dans le cadre de la formation confirment l’envie de Laurent de travailler dans le secteur digital. 

Son premier stage se déroule chez Label Bleu, une épicerie régionale à Neuchâtel qui livre des produits locaux à domicile. Il travaille ainsi sur la partie e-commerce, sur l’acquisition de trafic et sur la stratégie digitale à adopter. 

Il découvre ensuite le fonctionnement des agences web chez Suisseo, une agence spécialisée en Google Ads. Le domaine lui plaît et c’est tout naturellement que Laurent rejoint Enigma à la fin de ses études, une agence de communication 360 qui souhaite à ce moment-là développer son pôle média digital. Il développe l’activité et crée des campagnes digitales pendant plus d’un an avant de travailler chez l’hébergeur web Infomaniak

Dans cette entreprise, Laurent occupe un poste de responsable marketing. Malgré les 200 employés de la société, la direction investit peu dans le marketing et Laurent se retrouve à travailler seul sur de multiples tâches. “Ce n’était pas gérable. J’avais envie de travailler avec des personnes qui souhaitaient investir davantage dans le produit, l’acquisition, le média, etc. C’est pour ça que j’ai rejoint Decathlon”, explique t-il.

Decathlon Suisse, en mode start-up

Avec Decathlon Suisse, le coup de foudre est immédiat. Si l’entreprise existe depuis 1976 en France, elle est bien plus récente en Suisse. “Decathlon offre beaucoup d’autonomie aux différents pays, ce qui laisse libre cours aux projets d’intrapreneuriat. On a le meilleur du grand groupe et de la start-up !”, affirme Laurent.

Chez Decathlon, Laurent Hayoz est Digital Product & Engineering Lead. Entouré d’une équipe de 7 personnes, son travail consiste à assurer le développement et l’expérience utilisateur de decathlon.ch ainsi que de toutes les solutions digitales omnicanales en Suisse, tel que le système de location ou le futur programme de fidélité.

Il travaille aussi sur l’A/B Testing et sur les optimisations du site. Laurent nous apprend qu’il a une vision utopiste de l’expérience utilisateur, sur le site comme en magasin. Il aimerait apporter un niveau de personnalisation extrême de l’expérience client, mais c’est un parcours semé d’embûches techniques. Il y travaille !

Ce qui me plaît dans mon métier, ce sont bien sûr mes missions et la force de frappe de la société mais surtout les principes et les valeurs dans le management de Décathlon. On ne trouve pas ça dans beaucoup d’entreprises. L’entreprise nous donne réellement la possibilité de porter de nouveaux projets, du moment que l’on justifie du bien-fondé business des actions”, explique Laurent.

Malgré la proximité entre la Suisse et la France, le fonctionnement des filiales est bien différent. Décathlon n’est pas encore une institution dans le pays : le groupe compte seulement 25 magasins et une équipe digitale d’une trentaine de personnes.

“Le business model est différent. La taille du marché, le coût des salaires, la complexité des langues sont autant d’éléments et de dynamiques à maîtriser pour conquérir de manière pérenne.Si je travaillais chez Decathlon France, 5 personnes feraient mon travail. En Suisse, nous avons besoin de mutualiser, de répliquer des solutions existantes, de ne pas réinventer la roue, car l’échelle est différente. C’est un rôle de filiale avec la liberté de mettre en place des solutions locales”, assure t-il.

Et ensuite ?

Laurent Hayoz ayant déjà été entrepreneur par le passé, impossible de ne pas lui demander s’il envisage de recréer une entreprise dans les années à venir. 

S’il y a bien une boîte dans laquelle j’aimerais rester, c’est Décathlon. Je suis passionné par ce que je fais et l’entreprise incite beaucoup aux évolutions transversales, en interne. Les opportunités ne manquent pas ! J’ai déjà la liberté d’entreprendre chez Décathlon, je n’ai pas besoin de créer une boîte pour la retrouver. Mais peut-être qu’un jour, je remonterai ma société de location de bateaux, pour voir si je peux être plus performant avec les connaissances et l’expérience acquise”, révèle Laurent.

“Cette reprise d’études, c’était beaucoup d’appréhension. Je n’étais pas sûr de moi, j’avais peur d’être complètement largué. C’est ma femme qui m’a poussé à me lancer. J’ai passé 2 mois à suivre des cours de marketing digital en ligne pour combler mon retard mais en fait, j’ai pris de l’avance !”, plaisante-t-il.

Laurent HAYOZ

Alumni CREA

Mis à jour le 19 juillet 2023