PORTRAIT D’ALUMNI
“Through sport you have the power to change life”, un mantra que partagent Thibault Durand et adidas, l’entreprise dans laquelle il évolue depuis 6 ans. Désormais General Manager en Israël, Thibault a construit sa carrière petit à petit, tout en veillant à la lier au sport, sa passion depuis toujours.
Ippon pour les études
Féru de judo, Thibault débute ses études dans le domaine du sport pour poursuivre sa pratique à haut niveau. Après l’obtention de son master en High Performance Management, il sait qu’il a envie de faire un deuxième master en école de commerce. Mais avant d’entamer de nouvelles études, il opte pour une année de césure afin de mettre en pratique son premier master.
“J’ai été recruté par le Ministère des Sports écossais, raconte Thibault. C’était un challenge vraiment intéressant, je me suis occupé des équipes nationales de judo et de badminton, avec comme objectif pour certains de participer aux Jeux Olympiques de Pékin de 2008. J’ai même eu l’occasion de travailler avec des judokas extraordinaires : Darcel Yandzi et Graeme Randall ! C’était fantastique et j’aurais pu continuer, mais j’ai préféré rentrer en France”.
Son expérience écossaise lui apporte la conviction qu’il désire travailler dans un domaine lié au sport, mais avec un poste davantage business. D’où l’intérêt de faire un master à l’INSEEC !
“J’ai candidaté à l’INSEEC car j’ai aimé la philosophie de l’école et son approche moins standardisée qu’à l’université. J’ai senti que mon premier parcours et mes compétences étaient valorisées lors de mon entretien d’entrée. Ma bonne impression s’est confirmée pendant mon M2 : j’ai adoré la combinaison de la théorie et de la pratique, ainsi que les intervenants professionnels qui nous restituaient leur expérience”, se souvient t-il.
Thibault obtient son diplôme en 2008, avec un bagage de compétences en marketing et en communication. Il est déterminé à affronter le marché du travail !
La passion du sport
Thibault a en tête d’axer sa carrière autour du sport. Il y parvient dès son stage de fin d’études en rejoignant Quiksilver au détriment d’un grand groupe français, qui lui avait pourtant proposé un stage autour de la négociation des droits télévisuels de la ligue des champions de football.
“Quiksilver me faisait rêver depuis toujours, je ne pouvais pas passer à côté. Je me souviens avoir appelé le magasin de Capbreton et leur avoir demandé comment faire pour avoir un stage chez Quiksilver ! J’ai réalisé mes 6 mois de stage à Saint Jean de Luz, mais ça n’a malheureusement pas abouti à une embauche”, déclare Thibault.
Après cette expérience, il décroche un poste en marketing chez Timberland. Si la marque est moins liée au sport, elle possède de vraies valeurs qui plaisent au jeune diplômé. Il passe plus de 7 ans dans l’entreprise, évoluant à divers postes et engrangeant de plus en plus de compétences.
“J’ai commencé en Trade Marketing puis j’ai remplacé ma directrice marketing, Mélanie Franchini, alors en congé maternité. Lors du rachat de Timberland par VF Corporation, j’ai eu l’opportunité de devenir Key Account Manager alors que je n’avais jamais fait ça. Ensuite, je suis parti en Suisse où je me suis occupé du Merchandising Men’s Footwear EMEA. Avec le recul, je me rends compte de la chance que j’ai eu de tomber sur des personnes qui m’ont fait confiance et m’ont permis de me diversifier”, souligne Thibault.
Fin 2015, il reçoit un appel et tout bascule. Un de ses amis, rencontré chez Quiksilver et désormais en poste chez adidas, a une proposition pour lui : rejoindre la Business Unit Originals, Action Sports & NEO comme directeur du merchandising. Le poste est situé en Allemagne et Thibault accepte avec joie cette belle opportunité.
Step by step
C’est à Herzogenaurach que Thibault fait ses premiers pas en Allemagne. Par chance, c’est une ville qui possède une grande communauté d’expatriés. La présence des sièges sociaux d’adidas, de Puma ou encore de Schaeffler font d’elle une ville extrêmement dynamique, avec des campus qui rivalisent avec ceux de Facebook ou de Google !
Thibault passe ses 3 premières années à la Business Unit Originals et gravit les échelons pour devenir vice-président. “C’était la partie la plus formatrice de ma carrière !”, affirme t-il.
Avide de challenges, Thibault a envie de mettre ses compétences au profit de Reebok, filiale d’adidas. Il rencontre le Managing Director Europe pour candidater, lors du départ du vice-président Brand. Ce qui lui plaisait ? Le côté un peu start-up de Reebok : une petite marque dans une grande marque !
2 ans après, il saisit une nouvelle occasion : devenir General Manager pour adidas.
Impossible is nothing
Thibault aime découvrir de nouveaux pays en famille. C’est pourquoi lorsqu’on lui propose de s’installer à Tel-Aviv, en Israël, pour devenir General Manager, il n’y réfléchit pas à deux fois. Il prend tout de même quelques informations sur la situation auprès de locaux mais les retours sont formels : Tel-Aviv est une ville fantastique. Alors, il fonce !
“C’est un pays à la croisée entre l’Europe et l’Orient, qui va à 200 à l’heure. Il y a beaucoup de diversité. C’est très différent de ce qu’on imagine”, précise t-il.
Au poste de directeur général, Thibault a des missions très variées et gère plus de 650 personnes en Israël. Il a la responsabilité entière de ce qui se passe dans le pays pour adidas, mais cette pression ne lui fait pas peur : c’est même ce qui fait le charme du travail, selon lui.
“Je me rappelle d’un de mes anciens general manager qui m’avait demandé si je voulais être un spécialiste ou un généraliste. Clairement, j’aime toucher à tout, je préfère être généraliste. Ça correspond totalement à mes missions en tant que general manager et j’adore ce que je fais”, confirme t-il.
Donner sa chance à tous
Son poste de General Manager conduit Thibault à recruter régulièrement de nouveaux profils pour son équipe. Mission qu’il prend très au sérieux, car il adore recruter des parcours singuliers.
“Je recrute toujours sur mes faiblesses : là où je ne suis pas bon, je recrute des profils meilleurs que moi. Je recrute rarement quelqu’un qui me ressemble. J’aime les personnes qui peuvent apporter une réflexion différente. Cela ne veut pas dire que je refuse les parcours linéaires, mais j’apprécie la diversité culturelle et les manières de penser qui en découlent, qui challengent le statu quo. Par exemple, dans ma Senior Leadership Team, j’ai 10 personnes dont 5 expatriés”, explique Thibault.
Dans 10 ans, Thibault Durand ne sait pas exactement où il se voit mais il ne craint pas le changement de pays ! Il espère continuer à avoir une carrière qui lui plaît, et poursuivre cette dynamique de directeur général.
Je recrute toujours sur mes faiblesses : là où je ne suis pas bon, je recrute des profils meilleurs que moi. Je recrute rarement quelqu’un qui me ressemble. J’aime les personnes qui peuvent apporter une réflexion différente.
Thibault DURAND
Alumni INSEEC